Vogue la galère

Le projet initial

9h : une gentille amie vient pour garder les enfants, récupérer Bécassine à l'école, faire déjeuner les enfants et remettre Bécassine à l'école.

11h départ de la Bécasse pour récupérer ses grands en pension

12h achat de pain et de fromage sur le marché local pour déjeuner, chargement de la voiture, trouver un coin tranquille et charmant, pique-niquer, faire route vers l'Hôpital où le poignet de Bécasseau est soigné, pour déplâtrer et voir le docteur avant de rentrer à la maison

17h30 les grands vont à l'école de musique

La réalité

7h30 : la gentille amie téléphone pour dire que sa fille s'est blessée à l'école la veille, que cette nuit devant les gémissement de la dite fille elle a bien appelé le SAMU pour savoir quoi faire mais qu'à l'annonce des 4 h d'attente aux urgences, elle a préféré dormir et que donc elle doit maintenant conduire sa fille chez le médecin et ne pourra pas venir comme prévu initialement.

7h40: colère et panique de la Bécasse. Bécassine n'est pas inscrite à la cantine et elle ne peut pas être là à la sortie de l'école. Lui faire rater l'école ? et les autres ???

8h25 : la Bécasse a tout de même emmené sa fille à l'école. On lui propose de garder tout de même de prendre Bécassine à l'école à condition qu'elle trouve quelqu'un qui puisse la dépanner d'un ticket de cantine.

8h29 : La Bécasse fait la manche devant le portail de l'école pour que sa fille puisse manger ce midi !

8h30 : Une super copine donne gentiment le ticket indispensable pour assurer la subsistance de Bécassine; Elle a juste le compte pour finir le mois, mais, ce n'est pas grave, elle refera la queue à la mairie la semaine prochaine. La Bécasse pense malgré elle que les vrais amis ne sont pas toujours là où on les attend, elle remercie avec émotion. Voilà au moins un de ses enfants casé et en sûreté pour la journée !

8h45 : La Bécasse fait cuire du pain en bénissant l'inventeur de la baguette précuite, rassemble des petites cuillers, prévoit de sacrifier les petits pots de compote de Bébécassine, remplit des bouteilles d'eau, entasse torchons et sopalin, réussit même à penser aux gobelets et à la tasse à bec... Pendant ce temps elle encourage sa grande Bécassinette à avancer au maximum son travail, sachant pertinemment qu'elle n'aura pas le temps de tout faire et qu'il faudra serrer l'emploi du temps de la semaine prochaine. Mais bon... à une semaine des vacances, on "endormira" quelques exercices.

9h30 : La Bécasse fait de la spéléo dans son grenier à la recherche du carton contenant les anciens Super Picsou Géant de l'Echassier, ainsi que des jeux répondant à des critères indispensables de silence, calme, ne pas prendre trop de place...

10h : la Bécasse fait le tour du sac à langer...

10h10 : La Bécasse a 35 minutes pour faire le linge et le ménage prévus initialement pour la matinée... Elle aurait besoin de trois fois cela. Elle encourage petit Bécasseau à passer l'aspirateur : tout ce que l'appareil aura avalé ne sera plus sur le sol. Le reste... attendra des jours meilleurs !

Pendant, ce temps, elle étend une machine, en lance une autre et réussit à avancer un (tout petit) peu son repassage. Elle le paiera demain. C'est comme ça !

10h45  : la Bécasse bat le rappel, charge les deux poussettes, les deux sacs de jeu, le sac de pique-nique, envoie son monde aux toilettes, charge la marmaille, attache et saucissonne le tout bien comme il faut dans les sièges auto, ferme la porte à double tour et démarre en oubliant une des fenêtres du rez de chaussée restée grande ouverte !

12h : la Bécasse est bien arrivée dans la ville où se trouve l'internat des garçons. Marché oblige elle a dû se garer à l'autre bout du patelin. Elle a laissé tout le monde dans la voiture. Elle déteste faire ça, mais sortir les deux poussettes et la totalité de la marmaille pour traverser la ville noire de monde l'a laissée sans courage. Elle file donc au pas de charge, ne s'arrêtant que pour acheter du fromage et des chaussons pomme-pruneau qui feront le déjeuner et le goûter.

12h30 : retour à la voiture avec les garçons. Chargement des bagages au chausse pied, passage aux toilettes publics pour ceux qui en ont besoin puis distribution de pain et de fromage... et départ.

13h50 : il fait un temps superbe, le paysage est merveilleux,  une charrette à foin impossible à doubler sur ces routes de campagne rogne progressivement la marge de temps prévue par la Bécasse pour trouver une place et se garer.

14h : La Bécasse arrive à l'hôpital et tourne , tourne, invoquant  en vain st Joseph pour trouver une place de parking. Elle finira par se garer en contresens de circulation et sans payer le parcmètre, faisant savoir à St Joseph qu'il sera tenu pour responsable si elle trouve une contredanse sur son pare-brise à son retour.

14h15 on devrait déjà être dans la salle d'attente... déchargement de la marmaille, des deux poussettes, des jeux et du sac de pique-nique chacun réclamant sa compote du dessert à grand cris.

14h25 : en poussant, tirant et envoyant promener un dame indiscrète qui s'étonne que tous ces enfants ne soient pas à l'école, la Bécasse et cie sont arrivés à l'hopital et font la queue pour obtenir les précieuses étiquettes qui, tel un sésame donneront accès aux soins. Les Bécasseaux ne comprennent pas pourquoi l'on retarde encore le moment de déguster la compote !

14h30 : la dame a été rapide (merci à elle), la famille Bécasse s'installe dans la salle d'attente et sort les fameuses compotes prévoyant une attente sans fin (les expériences précédentes le laissent penser).

14h35 : Ça ne va pas tout seul : petite Bécassinette veut manger sa compote toute seule, mais elle s'en met partout. Bébécassine fait Bvvvvvvvvvv avec la bouche pleine de compote. Tout le monde réclame de l'eau, une petite cuiller... la Bécasse a de la compote plein son tee-shirt quand on appelle grand Bécasseau en salle de plâtre pour enlever l'objet du délire.

14h45 : la Bécasse a fini de faire manger Bébécassine, elle a enveloppé petite Bécassinnette dans un grand torchon et la laisse manger toute seule. armée d'une autre torchon et d'une bouteille d'eau elle a entrepris de nettoyer son tee-shirt quand on appelle à nouveau. C'est pour voir le Docteur cette fois.

15h00 : les papiers sont remplis, mais le docteur n'est pas pressé d'arriver...

15h05 : le docteur examine le poignet de grand Bécasseau, mais ne peut pas se prononcer sans radio, les derniers clichés faits ont étés perdus... Il faut donc aller refaire une radio puis revoir le médecin.

15h15 : en route pour la radio. Coup de chance, ils sont assez rapides cette fois ci.

15h30 : retour en salle d'attente. la Bécasse finit de nettoyer son tee -shirt, mange enfin sa compote et joue avec Bécassinette. Les plus grands sont plongés dans leurs albums des années 80 et les deux petites pleurnichent doucement. C'est largement l'heure de la sieste, et elle ne savent pas trouver le sommeil.

15h45 : retour dans le cabinet du médecin. Tout va bien, mis à part l'interdiction de sports à risque qui désespère grand Bécasseau.

16h : nous quittons l'hopital. Les autres patients de la salle d'attente félicitent les enfants pour leur bonne tenue. En l'absence de la bécasse, ils se sont ingéniés à distraire leurs petites soeurs pour les faire tenir tranquille. La Bécasse n'est pas peu fière !

16h15 :  nous arrivons en vue de la voiture. Merci St Joseph, il n'y a pas de contredance. Re-chargement des poussettes et de la marmaille. Distribution du goûter et départ. Grâce au ciel, les enfants seront même à l'heure à l'école de musique......................................................................................................................................................................................................................

22h : Pourquoi la Bécasse est elle si fatiguée le soir quand elle se couche ?

PS : Pas de photo. désolée, j'avais pourtant bien embarqué l'APN, mais je n'ai pas trouvé un instant pour le sortir...

Comments

[hirondelle]

Ma chère Bécasse,
quelle feuilleton!!! Je pensais à une fin de journée catastrophique avec une contravention et un cambriolage (fenêtres ouvertes).Mais Saint Joseph a bien veillé(comme d'habitude).Tu racontes drôlement bien ton quotidien , le suspens est bien présent dans tes écrits.Bravo.Je t'embrasse

[au petit bonheur]

Moi j'ai envie de rugir en cette fin d'année, c'est dire si je suis en forme et si je me délècte de ces emplois du temps de dingue. Vivement les vacances ! Heureusement on a parfois l'heureuse surprise d'une journée qui se passe bien...et où au contraire, la Providence veille au grain.

[happy]

durreeeeeeeeeeeeee journée pour toi et longuuuuuuuuue
très très longue
en ce moment je cours partout aussi
et les amies,les vraies ne sont pas toujours là ou on le pense,c'est vrai je confirme

[Modestement]

Aaah, la vie palpitante et trépidante de la mère au foyer d'une grande et joyeuse marmaille !
Je me suis régalée à la lecture de votre récit... Et j'ai pu mesuré la fatigue endurée ! Je compâtis grandement !

(PS HS : merci pour votre agréable commentaire pour le concours, il est bien passé !)

[Porte Plume]

Épuisant!!Et je vous envoie bien du courage:-)